Meilleur jeune berger de France
Tout en préparant son bac pro, Benoît Toutain s’entraîne pour les épreuves mondiales des Ovinpiades après avoir été sacré meilleur jeune berger lors de la finale nationale à Paris.
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À cinq jours près, Benoît Toutain ne concourrait pas aux Ovinpiades mondiales qui se déroulent du 25 mai au 1er juin 2024 en France. L’âge minimal requis est de 18 ans, qu’il fêtera le 20 mai ! Ce jeune passionné aurait été déçu, lui qui a remporté l’épreuve nationale en février dernier au Salon de l’agriculture, le sacrant meilleur berger de France 2024. « J’ai eu ma première brebis à 11 ans », raconte Benoît, très posé.
Il a depuis monté, sur l’exploitation de ses parents située à Saint-Quentin-des-Prés (Oise), un troupeau de 120 brebis de race suffolk et île-de-France. Une activité qu’il mène de front avec la préparation de son bac pro CGEA (1) en apprentissage, à la maison familiale rurale de Songeons dans l’Oise. « Je m’occupe de mes brebis avant et après les cours. J’aime ça et cela se passe bien », sourit Benoît.
Un accomplissement
Bon élève et habile de ses mains, il s’inscrit, avec l’aide de ses professeurs, aux Ovinpiades des jeunes bergers. Cette compétition s’adresse aux élèves de 16 à 24 ans d’établissements agricoles qui s’affrontent lors d’épreuves techniques (parage d’onglets, tri d’animaux, choix d’un reproducteur, etc.) et théoriques. Benoît arrive deuxième du concours régional, ce qui le qualifie pour l’épreuve nationale. Motivé, il s’entraîne chez lui et chez son maître d’apprentissage, José Sagot, à Ménerval (Seine-Maritime). Il se perfectionne chez un autre éleveur, Romain Crignon, pour le tri des agneaux et avec Arnaud Cuvillier, de la chambre d’agriculture pour la génétique.
Une préparation qui a payé puisqu’il décroche la première place à Paris, sous les yeux de sa professeure de zootechnie, Laura Legein, venue l’encourager. « C’est pour moi un accomplissement, confie le lycéen. Au départ, j’y allais pour m’amuser, découvrir, faire des rencontres avec des passionnés comme moi et m’ouvrir l’esprit. » Producteurs de lait, ses parents sont fiers de lui et y voient « une reconnaissance ». « Nous n’avons pas monté le troupeau de moutons pour rien », se félicitent-ils.
Pour l’heure, le jeune éleveur aborde sereinement le challenge mondial : « Il y a deux épreuves en plus, la tonte des brebis et la pose de clôtures mobiles, d’où davantage d’entraînement ». Puis, il passera les écrits du bac pro, avant de devenir salarié agricole.
(1) conduite et gestion de l’entreprise agricole.
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